S’épanouir au travail…

… et contre l’ennui

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Aussi pénible que le stress, l’ennui ne surgit pas seulement quand on n’a rien à faire. Il est lié à un manque de motivation qui peut avoir plusieurs causes : le caractère répétitif de la tâche, son absence d’intérêt a priori ou le peu de considération que l’on a pour l’entreprise dans laquelle on travaille. Ce dernier cas mis à part, il est toujours possible de regagner de l’enthousiasme à la tâche sans avoir à quitter l’entreprise. « L’important est de sortir du mythe selon lequel il y aurait des boulots plus intéressants que d’autres, affirme Eric Albert. Aucun travail n’est intéressant – ou inintéressant – en soi. Ce qui est intéressant, c’est la manière de l’appréhender. » 

Pour sortir de l’ennui, il convient d’abord de sortir de la position de passivité dans laquelle on se trouve et de (re)devenir créatif par rapport à la tâche qui nous est confiée. « On peut toujours produire de l’intelligence sur son travail, trouver une autre manière de faire, plus rapide, moins absurde ou encore plus esthétique, encourage le coach. La première chose, c’est de voir sur quoi l’on peut agir pour retrouver de l’intérêt à ce que l’on fait. Et la seconde, c’est de “challenger” sa hiérarchie. » A savoir, lui dire : « Laissez-moi vous montrer de quoi je suis capable ou essayer autre chose. »

Parfois, il faut se rendre à l’évidence. On ne trouve plus son compte dans le poste que l’on occupe, rien ne peut plus être amélioré et il ne reste qu’une solution : partir. Pas évident dans le contexte actuel. « Il ne faut jamais perdre de vue ce qui nous rend désirable aux yeux d’un éventuel employeur », prévient Pierre Blanc-Sahnoun. L’idée est de pouvoir, tout au long de son parcours, répondre aux questions suivantes : l’entreprise a-t-elle plus intérêt à me garder ou à me remplacer ? Quels sont mes points forts ? mon niveau de conformité aux valeurs de l’entreprise ? mes perspectives d’évolution ?

« Ce qui nous rend désirable, ajoute Eric Albert, c’est un mélange de facteurs humains et techniques : le fait d’être sympathique, fiable ou créatif ; celui d’être performant, de se tenir informé, de connaître les outils les plus récents ou une langue supplémentaire. » Autant d’éléments qui nous permettront de conserver une certaine liberté de mouvement sur le marché du travail. « Ceux qui osent quitter une position qui ne leur convient plus y gagnent un énorme sentiment de liberté et de restructuration narcissique », assure Eric Albert. Car la vie professionnelle est un éternel recommencement.